Tard dans la soirée d'hier, le California Air Resources Board (CARB) a voté à neuf voix contre une en faveur de l'adoption d'un programme de plafonnement et d'échange à l'échelle de l'État, prévu par la loi AB32, connue sous le nom de California Global Warming Solutions Act. Lorsque l'AB32 a été signée par Arnold Schwarzenegger en 2006, le CARB Scoping Plan associé exigeait qu'un cadre de système de plafonnement et d'échange soit adopté au plus tard le 11 janvier 2011, et que le programme lui-même soit mis en œuvre au début de 2012. La Californie devient ainsi le premier État américain à approuver un plan d'échange de droits d'émission de carbone visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. les émissions de gaz à effet de serreIl s'agit d'une initiative supplémentaire dans le cadre des efforts visant à ramener les émissions de l'État aux niveaux de 1990 d'ici 2020.
Systèmes de plafonnement et d'échange
L'objectif d'un système de plafonnement et d'échange est d'imposer une limite absolue aux émissions de gaz à effet de serre produites par un secteur particulier dans une zone donnée. Dans le cas de la Californie, le programme couvrira 360 entreprises représentant 600 installations, au cours d'une période de mise en œuvre en deux phases.
Un tel programme est lancé lorsqu'un organe directeur, en l'occurrence le CARB, fixe une limite initiale, appelée "plafond", aux émissions. Cette limite est généralement basée sur des données de référence historiques et, dans le cas du système californien, sur des données de référence en matière d'efficacité pour chaque industrie. Le plafond est mis en œuvre par la délivrance de quotas d'émission aux entreprises couvertes par le système. Ces quotas peuvent être distribués gratuitement par l'autorité centrale, une pratique connue sous le nom de "droits acquis", ou les entreprises peuvent être tenues d'acheter les quotas à un prix fixe ou de marché ou par le biais d'une vente aux enchères.
À la fin de chaque période du système, qui est souvent d'un an, les organisations couvertes par le système doivent restituer à l'autorité compétente suffisamment de quotas pour couvrir toutes leurs émissions de cette période. Si une entreprise n'a pas acheté, ou n'a pas reçu, suffisamment de quotas au début de la période, elle devra acheter des quotas supplémentaires auprès d'autres entreprises couvertes par le système qui ont réussi à réduire leurs émissions au point de disposer de quotas supplémentaires. Au fil du temps, le plafond est progressivement réduit, dans le but de réduire la pollution par les gaz à effet de serre en fournissant aux entreprises des incitations économiques à réduire leurs émissions.
Aperçu du programme d'échange de droits d'émission de la CARB
Un résumé rapide des détails connus est présenté ci-dessous. Pour plus d'informations, et pour suivre l'évolution de la conception et de la mise en œuvre du système, rendez-vous sur le site de l Aperçu de l'échange de droits d'émission de l'ARB.
Portée
La première phase du système commence le 1er janvier 2012 et couvrira les émissions provenant de l'électricité, y compris les importations, et des grandes installations industrielles. La date de début de 2012 laisse aux entreprises concernées un temps de montée en puissance suffisant, ce qui est nécessaire pour la planification et la budgétisation à long terme. La deuxième phase, qui entrera en vigueur en janvier 2015, élargit la portée du programme pour inclure les émissions des distributeurs de carburants de transport, de gaz naturel et d'autres combustibles.
Le plafond et la distribution des allocations
Le plafond initial, qui s'applique à la première phase, sera fixé à un niveau proche des prévisions d'émissions pour 2012, et les quotas pour chaque secteur seront donc proches (~90%) des émissions moyennes du secteur, calculées à partir de données récentes sur l'efficacité. Le plafond diminuera à un rythme d'environ 2% par an entre 2012 et 2014. En 2015, parallèlement à l'inclusion de l'industrie des carburants, le plafond et le nombre de quotas augmenteront pour inclure les émissions provenant de la combustion de carburants, et le plafond sera ensuite réduit à un rythme de 3% par an après 2015. En conséquence, le plafond pour 2020 sera d'environ 15% inférieur aux niveaux de 2012. Les sources industrielles et les services publics commenceront par une allocation gratuite, tandis que le reste des quotas sera mis aux enchères.
Applications plus larges
La Californie espère que ce système sera progressivement copié par d'autres États et qu'il deviendra le deuxième plus important dans ce domaine, après le système d'échange de quotas d'émission de l'Union européenne (EU ETS). Cette adoption est une bonne nouvelle pour d'autres systèmes similaires en cours d'élaboration ou prévus, tels que la Western Climate Initiative (WCI), un programme régional de plafonnement et d'échange couvrant plusieurs États américains et provinces canadiennes. La Californie a travaillé en étroite collaboration avec la WCI à l'élaboration du programme régional, et en juillet, un document de conception du programme a été publié par le CARB. Le personnel compétent du Conseil des ressources atmosphériques (Air Resources Board) devrait également fournir des recommandations au Conseil sur l'établissement de liens entre le programme californien et les programmes du Nouveau-Mexique, de la Colombie-Britannique, de l'Ontario et du Québec.
Temps de lecture : 5 minutes
Date de publication : 17 décembre 2010
TLDR :
Tard hier soir, le California Air Resources Board (CARB) a voté à neuf voix contre une en faveur de l'adoption d'un programme de plafonnement et d'échange à l'échelle de l'État, prévu par la loi AB32, connue sous le nom de California Global Warming Solutions Act.
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