Lors de la conférence sur le développement durable Rio+ 20, 39 PDG de sociétés de financement et d'investissement ont signé la "Déclaration sur le capital naturel" de l'Initiative financière du Programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP FI). L'objectif de la Déclaration sur le capital naturel est d'intégrer les considérations relatives au capital naturel dans la conception et la vente de produits financiers. Si les institutions financières peuvent être persuadées d'offrir des conditions préférentielles aux industries vertes et de retirer leur soutien aux pollueurs, un outil puissant pour l'écologisation du secteur privé est créé, dit-on.
De nombreux efforts ont sans doute été déployés pour rédiger ces documents, convaincre les institutions financières de souscrire aux objectifs de la Déclaration sur le capital naturel et susciter l'intérêt des médias pour cette initiative.
Mais, pour les entreprises qui soutiennent cette déclaration, le travail difficile commence maintenant.
La déclaration ne contient pas d'engagements tangibles : on y trouve une demande d'action gouvernementale, l'espoir d'un consensus mondial, le soutien d'autres organisations et initiatives, et la reconnaissance du fait que le secteur financier a un rôle important à jouer.
Pour que ces mots aient un sens et pour préserver la crédibilité de la Déclaration sur le capital naturel, les organisations signataires et le PNUE FI doivent déterminer comment ces mots bien intentionnés mais vagues peuvent être traduits en politiques et actions significatives.
Comment ces institutions financières peuvent-elles démontrer qu'elles ont l'intention d'intégrer la biodiversité et les services écosystémiques dans leurs décisions d'investissement et leur processus d'établissement de rapports, et qu'elles ne cherchent pas simplement à tirer une certaine publicité positive de la conférence Rio+20 ?
Pour que les institutions financières gèrent leurs services d'une manière qui profite au capital naturel, elles ont d'abord besoin de données comparables sur l'impact des clients et des clients potentiels sur le capital naturel ? il faut une application plus large des mesures environnementales quantitatives sur l'utilisation des terres, la végétation, la biodiversité et l'utilisation de l'eau. Les institutions financières peuvent ensuite intégrer ces mesures dans leur processus décisionnel.
Les institutions financières qui soutiennent la déclaration voudront également montrer comment leurs clients et leurs investissements ont un impact positif sur le capital naturel, ce qui est nécessaire pour maintenir la crédibilité de la déclaration. Cela pourrait aller au-delà du rapport sur les mesures environnementales et inclure la cartographie des terres des clients afin de démontrer publiquement la politique de l'institution financière en matière de capital naturel. Cette transparence contribuerait à donner une légitimité à la déclaration sur le capital naturel.
La durabilité environnementale pour les institutions financières peut aller au-delà des mots. Nous allons maintenant voir à quel point le désir d'action et de responsabilité est grand.
Temps de lecture : 3 minutes
Date de publication : 22 juin 2012
TLDR :
Lors de la conférence sur le développement durable Rio+ 20 [...]
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